Club T&R : un cycle autour des énergies renouvelables riche d’enseignements!

Le Club Transitions & résilience de la Métropole de Lyon vient de clore le troisième cycle de l’année 2022 qui visait à faciliter le développement de projets d’énergies renouvelables dans les communes.

Au programme du Club T&R :

  • un webinaire « Comprendre » le 8 novembre pour éclairer les montages juridiques possibles ;
  • une rencontre plénière le 14 novembre pour donner la parole aux communes et aux acteurs locaux, y compris les collectifs de citoyens, qui portent des projets d’énergie renouvelable ;
  • un second webinaire le 21 novembre pour « S’inspirer », avec le témoignage de la commune de Montmélian, pionnière dans le domaine et pour identifier les potentiels du solaire thermique ;
  • enfin, la visite de l’espace Jean Poperen, à Meyzieu, le 29 novembre, pour découvrir in situ un projet de rénovation exemplaire, s’appuyant sur la géothermie et le solaire photovoltaïque.

Que retenir de ce cycle ?

  • La transition énergétique passe, selon le scénario Negawatt 2022 auquel souscrit la Métropole de Lyon, par un développement massif des énergies renouvelables, allié à des efforts et investissements soutenus pour assurer la sobriété et l’efficacité énergétiques. A titre d’exemple, la production d’énergie renouvelable photovoltaïque visée à l’horizon 2050 sur le territoire est de 570Gwh ! Métropoles et communes doivent prendre leur part dans cet effort de production.
  • Pour une commune, il existe de multiples manières de s’investir sur le sujet des énergies renouvelables : en facilitant et en accompagnant les projets portés par des tiers (entreprises, collectifs citoyens, etc.) ; en participant au financement et à la gouvernance des projets ; ou en pilotant et en finançant directement les projets d’énergie renouvelable.
Extrait de l’intervention d’Amorce, lors du webinaire du 8 novembre
  • Concernant les énergies photovoltaiques, plusieurs études montrent que la norme sociale jour un rôle premier : plus que d’autres motivations (coûts, valeur écologique), c’est la pression sociale et l’existence de réseaux constitués depuis plusieurs années, qui incitent à l’action et créent des effets d’entrainement sur les voisins.
  • Aujourd’hui, dans un contexte de prix de l’électricité élevé, les EnR sont en train de « rembourser leur dette » de façon accélérée : en 2022-2023, elles vont rembourser les ¾ des subventions qu’elles ont perçues en plus de 20 ans. Si la dynamique se poursuit, d’ici 2025, elles auront remboursé la totalité de ce qu’elles ont perçu.
  • Une filière de recyclage des panneaux PV existe déjà en France, gérée par Sorel. Il n’existe pas de décharge de photovoltaïque car les modules sont récupérés. On recycle 90% de la matière mais la matière recyclée n’a pas la même qualité d’entrée. L’enjeu est de parvenir à recycler sans perdre la qualité. Un mode de revalorisation pour chaque matériau est à trouver.
  • La question de l’autoconsommation, voire de l’autoconsommation collective est un sujet qui a le vent en poupe avec la hausse des tarifs de l’électricité. Les exemples inspirants sont nombreux et pavent le chemin !
Panneaux photovoltaïques sur le bâtiment de l’espace Jean Poperen, à Meyzieu
  • Les énergies renouvelables, ça n’est pas que le photovoltaique : c’est aussi la chaleur renouvelable. La chaleur représente 40% de la consommation finale d’énergie sur le territoire de la Métropole, dont seulement 13% de chaleur renouvelable (essentiellement bois-énergie), alors qu’il existe un fort potentiel sur le territoire métropolitain. À chaque usage et type de bâtiment, un type de projet de chaleur renouvelable adapté : solaire thermique, géothermie de surface ou bois-énergie. La chaleur renouvelable bénéficie d’aides importantes, dont la Prime Eco-chaleur sur le territoire de la Métropole ou le fonds chaleur de l’Ademe pour les projets avec une production de chaleur supérieure aux seuils de la PEC.
  • Une clé pour la réussite des projets tient dans la capacité des communes à associer les bons acteurs et à créer des synergies localement. Les acteurs de l’énergie sur le territoire de la Métropole de Lyon forment un écosystème sur lequel peuvent s’appuyer les communes : études d’opportunités, tiers de confiance, AMI, conseils, etc. Le Sigerly, l’Alec, Hespul, Amorce, Coopawatt, Toits en transitions, AURA EE, l’Ademe, sont autant de portes auxquelles les communes peuvent frapper pour trouver un appui !
  • Les citoyens prennent une part croissante dans le développement des énergies renouvelables, avec l’émergence de multiples collectifs sur le territoire de la Métropole. Les acteurs locaux comme Coopawatt, Toits en Transition, Un deux toits soleil, jouent un rôle d’appui majeur auprès de ces collectifs. 
  • On retient enfin le témoignage inspirant de Madame le Maire de Montmélian, Mme Santais, sur les projets de cette commune pionnière sur les énergies renouvelables et le développement durable!

Retrouvez les supports, replay et compte-rendu du cycle, ainsi que toutes les ressources du Club T&R sur la page du site des transitions de la Métropole consacrée au Club T&R !