Une initiative originale cet automne sur les grandes terres : des moutons dans les champs de céréales !

Se basant sur des expériences menées dans le nord de la France, des céréaliers des Grandes Terres mettent à disposition de plusieurs éleveurs de moutons certains de leurs champs pour faire pâturer leurs troupeaux.

2019 brebis paturage

Depuis le 27 septembre dernier, les moutons sont en pâture sur les Grandes Terres ! 

Les premières brebis sont arrivées pour paturer sur les grandes terres. Elle devraient restées jusqu’à fin octobre environ.

Christelle Bonnefoux, à la tête d’un troupeau de 350 brebis, détaille «J’emmène chaque année dès la fin mai, une partie de mon troupeau en estive en Haute-Savoie pour lui faire pâturer l’herbe à disposition là-haut. … j’espère les ramener fin septembre – début octobre et ainsi enchaîner par le pâturage des couverts d’hiver sur les grandes terres ». Elle ajoute « Cela devrait nous permettre d’économiser nos stocks de foin pour nourrir nos brebis. En plus elle mangeront une herbe de qualité, (mélange vesce, colza et seigle)».

Un échange de bons procédés

Pour Christelle Bonnefoux, cette opération bénéficie aussi aux céréaliers : « Le troupeau va limiter les mauvaises herbes, gratter le sol et apporter un engrais naturel, on verra ce que donne cette première tentative ! ».

De son côté, Gilles Barrioz céréalier sur Corbas confirme que ce pâturage va lui éviter un broyage couteux et lui apporter de la matière organique. De plus, l’idée d’aider un éleveur ovin à la recherche de surfaces enherbées lui plaît : « elle donnera une nouvelle image du plateau des grandes terres aux promeneurs ». Des panneaux vont être installés pour expliquer la démarche aux riverains et leur délivrer quelques consignes de sécurité notamment vis-à-vis des patous et afin d’éviter tout problème avec les chiens non tenus en laisse.

Un berger est embauché d’octobre à décembre pour assurer le bon déroulement de l’opération : déplacement des filets, surveillance, lien avec les promeneurs, … Au total les grandes terres pourraient accueillir plus de 600 brebis.