Ilots de chaleur, la Buire teste le rafraîchissement urbain

>> Mesure visée par le 4.8 du Plan d’Actions Partenarial [clic ! à lire en p.46]

Descriptif simplifié de l’expérience: rampe d’arrosage, capteurs à 4m (l’expérience comporte aussi des capteurs à 1,5m sur les cadélabres)

A l’heure hivernale où les températures flirtent avec la négative, il est presque difficile de croire aux ilôts de chaleur urbain (ICU). Et pourtant… Pour en atténuer les effets,  le Grand Lyon, en partenariat avec Veolia Environnement, expérimente un dispositif d’arrosage de la chaussée dans le quartier neuf de la Buire. Une première vague de tests s’est déroulée du 13 août au 11 septembre 2012. L’expérimentation se poursuivra l’été prochain.

Au plus fort de l’été, la ville minérale capte le rayonnement solaire et emmagasine la chaleur. À la différence des campagnes périphériques, les centres urbains, hérissés de rues et de grands ensembles sont autant d’obstacles aux courants d’air et offrent peu de végétation pour rafraîchir l’atmosphère. Ce phénomène d’ilots de chaleur urbains (ICU) peut conduire à des écarts de températures ville/campagne de l’ordre de 5 à 10°c !
Atténuer les ICU
En 2011, ces ICU ont fait l’objet d’une cartographie grâce à des capteurs de température disposés sur le périmètre élargi de la Part-Dieu*. Restent à trouver les solutions adaptées à ces phénomènes locaux pour en diminuer les effets. « Pour justifier des choix de construction, il est indispensable de chiffrer les performances globales des techniques préconisées, en terme de gain de rafraîchissement, de coût et d’impact environnemental » indique Luce Ponsar, chargée de mission Plan Climat au Grand Lyon.
Côté direction de l’Eau, un partenariat a été mis en place avec la R&D de Veolia Environnement pour tester, rue de la Buire, une technique de rafraichissement urbain par arrosage de la rue. La méthode n’est pas neuve, au plus fort de l’été, nos aïeux en quête de fraîcheur arrosaient déjà leurs pas de porte à grandes eaux ! La véritable innovation réside dans la mesure de l’impact de cet arrosage sur le climat local, grâce à des capteurs implantés au niveau de la chaussée et sur le trottoir à hauteur de visage.
Le principe est simple. L’été, le bitume stocke la chaleur et devient plus chaud que l’air qu’il finit invariablement par réchauffer. Avec ce système d’arrosage, on prévient la surchauffe du bitume pour limiter le phénomène d’ICU. Les essais initiés cet été devraient permettre de mesurer l’impact de l’arrosage sur plusieurs paramètres physiques et indicateurs de confort du site pilote.
Capter la chaleur
Sur le plan technique, le pilote intègre un système de buses d’arrosage, installées tous les deux mètres au niveau du trottoir, et une chambre de commande avec débitmètre et vanne à débit variable, le tout raccordé au circuit d’eau potable. Le système sera automatisé pour l’été 2013 et l’arrosage sera déclenché à partir des enregistrements des capteurs.
Début de l'expérience en juillet 2012
Pour mesurer l’impact d’un tel dispositif sur le climat local, la rue de la Buire – et une rue témoin – se sont équipées de trois types de capteurs, chacun responsable d’enregistrer une information spécifique :
  1. au niveau du sol, les capteurs mesurent la température de la chaussée,
  2. à 1,50 m du sol, les capteurs mesurent la température de l’air, l’hygrométrie et la température moyenne de rayonnement,
  3. à 4 m du sol, les capteurs mesurent la température de l’air, l’hygrométrie, la direction et la vitesse du vent ainsi que l’ensoleillement.

Les données enregistrées sont croisées pour juger de l’impact de l’arrosage intermittent de la chaussée.

Les premiers résultats démontrent un effet important sur le rafraichissement de la surface « le bitume reste à la température de l’air au lieu d’être 5 à 8°C plus chaud lorsqu’il n’est pas arrosé. »  L’arrosage permettrait donc de réduire en conséquence la température nocturne responsable du phénomène d’ICU et d’améliorer les indicateurs de confort durant la journée.

Les tests se poursuivront sur l’été 2013 avec une accentuation du suivi sociologique de l’expérimentation, auprès des habitants et des passants.
La Direction de l’Eau étudie d’ores et déjà la possibilité de raccorder le système d’arrosage sur le circuit d’eaux pluviales filtrées qui alimente le parc Kaplan et la fontaine.

* A quelques rues de distance, la température peut varier de 4°C. Des écarts s’expliquant par la présence rafraichissante du parc de la Tête d’or d’un côté, et l’accumulation de chaleur sur les boulevards et places non ombragées de l’autre.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Conformément à la Loi ≪ Informatique et Libertés ≫ modifiée, et au Règlement Général européen à la Protection des Données, la collecte et le traitement de vos données à caractère personnel sont nécessaires pour répondre à votre sollicitation. La base légale du traitement est votre consentement que vous donnez en cochant la case "En soumettant ce formulaire, j'accepte que mes informations personnelles soit utilisées afin de poster un commentaire.*". Les données traitées sont : nom, adresse e-mail.Les destinataires de ces données personnelles, sont, dans le strict cadre des finalités énoncées ci-dessus, les services concernés de la Métropole et les prestataires externes auxquels elle fait appel.Ces données seront conservées durant 2 ans.Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification et d’effacement de vos données personnelles. Lorsqu'un consentement est nécessaire au traitement, vous disposez du droit de le retirer. Sous certaines conditions réglementaires, vous disposez du droit de demander la limitation du traitement ou de vous y opposer.Vous pouvez exercer ces différents droits en contactant directement la Déléguée à la Protection des Données par courrier en écrivant à l’adresse : Métropole de Lyon – Déléguée à la Protection des Données - Direction des Assemblées, des Affaires Juridiques et des Assurances - 20, rue du Lac - BP 33569 - 69505 Lyon Cedex 03 ou par le biais du formulaire à l'adresse suivante : https://demarches.toodego.com/sve/proteger-mes-donnees-personnelles/.Si vous estimez, après nous avoir contactés, que vos droits « Informatique et Libertés » ne sont pas respectés, vous pouvez adresser une réclamation à la CNIL [autorité de contrôle concernée] à l’adresse suivante : Commission Nationale Informatique et Libertés, 3 place de Fontenoy 75007 Paris, 01 53 73 22 22, https://www.cnil.fr/fr/vous-souhaitez-contacter-la-cnil